éditions du temps qui passe cybercarnet [blog] de Pascale Evrard
  • 2012 (suite) Les riches heures du temps qui passe

    2012 (suite) Les riches heures du temps qui passe

    « Il y a des matins comme ça où l’on ne sait pas pourquoi on court avec le temps »

    Un soir je m’entretenais au téléphone avec une amie sur cette question du temps et puis au matin cette phrase est sortie de la radio pour réveiller notre propos !

    Est-ce que le temps s’accélère à l’heure de l’immédiateté ?

    Pas toujours aisé d'entretenir un rythme de croisière, prendre son temps pour ne pas courir avec les secondes, ne pas rester à la surface mais se poser en dehors de la course pour déployer une intention…

    Kathleen (cette amie au téléphone) m'avait d'ailleurs envoyé ceci : Que 2012…

    Mais «Revenons-z’an » au début des recherches, aux esquisses balbutiantes.
    De quel sceau marquer cette nouvelle année ? Dans quelle direction partir ? Vers quel message orienter l’image, les mots ? - si ce n’est celui en filigrane d’informer des circonvolutions de notre cyber échoppe - Selon quelle thématique ?

    Il faut s'accorder le temps de la réflexion pour que les choses, les idées, prennent… tournure.

    Douze, douze… y’a flouse, y’a blues… Et pourtant ! il y a ces vœux habiles de Thérèse Troïka qui me laisse à penser qu’il y avait bel et bien un potentiel à jouer de ces rimes là.

    Moi, j'allais me prêter au jeu de « l’alexandrin » pour faire écho à la douzième chanson.
    (À la chanson du douzième mois…)

    J'avais rencontré un écho dans la vitrine d'une librairie :
    De l’Éloge de la lenteur… jusqu’à « l’urgence d’aimer ! » j’avais parcouru sans courir les mots de Jean-François Mannier qui collaient à merveille à la philosophie du temps qui passe et se tenaient là sur un fil, comme disposés… À disposition ? Supposés à la lumière…

    Lorsque nous (Benoît et moi) étions allés à Calais en ce tout début d'année j'avais à peine l'ombre d'un sentiment d'idée, à peine une intuition… avais-je une intention ?

    À la librairie du Channel j’avais découvert un ouvrage de cet éditeur - Jean-François Mannier - que je ne connaissais pas. Et j'avais emporté l'histoire de sa maison d'édition. Cheyne, 30 ans, 30 voix / trente ans d’édition de poésie.


    [Le Channel à Calais est un très bel endroit !

    Nous avons déambulé longeant les perspectives.

    « Sentiment silex » du sur mesure minéralogique ?

    Donner voie aux chapiteaux.]

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    Il était au départ question d’une simple carte postale…

    Mais le vinyle ne suggère-il pas la réglisse ? me dit Benoît… mais OUI ! les z’ans !
    (certes « réglisse » est le terme approprié).

    Je tenais là l’étincelle qui valide le désir de mener à bien une entreprise.
    J'étais gagnée par l'énergie suffisante pour les façonnages à venir.
    Nouvelle collection de gestes en fétichisme pour oublier un temps l’écran et sortir de l’ordinateur. Étendre les mouvements, toujours perfectibles, d'une mécanique heureuse et faire la part belle aux parenthèses méditatives quand l’esprit vagabonde.
    Des poings de tampons comme une musique à percussion, noir, rouge. Une odeur de réglisse vissée dans les narines, poser les gommettes de craft.

    Toute une mécanique appliquée… et les plis prennent tournure.

    Je me demande ce que les destinataires feront (ont fait) de leur friandise ? (les amis m'ont dit). Aussi, ce qu'ils ont ouï ?… J'ai eu quelques réponses délicieuses, mon lot de douces récompenses en retour :

    « …je suis en train de déguster le réglisse de ta carte de voeux... enfin, le bonus track de ton microsillon !!… ». Pascal B.
    « …NOUS N'OSONS PAS DEVORER LE MICROSILLON !… ». G+J
    « Objet : micro-sillons / macro-réglisses : …Chaque mois je m'appliquerai à fredonner la chanson que tu as choisie pour nous… ». Bénédicte F.
    « Moi la réglisse, je la garde pour un jour de cafard, pour que sa douceur me réconforte ou me rassure, c'est donc en soi une provision de bien-être, parcourir les sillons sucrés de l'amitié ! MERCI ». Geneviève H.
    ou encore
    « …achhh : une seule chose que je ne comprends pas : le mois N°2, février : je n'arrive pas à trouver l'astuce... ». Fabrice P.
    Éclairage donné : pour février c'est un clin d'œil certes poussé... simplement une très belle chanson de Gilles Vigneault qui parle de l'hiver... (et aussi si on veut : étant née en février, ce mois est un peu mon pays)

    Et hier, j'ai reçu par la poste cette carte (hand made !) des États Unis… (Woa)

    Je m'étais retrouvée un peu par hasard à visiter l'exposition de Stefan Sagmeister au musée des Arts Décoratifs (de Paris). Plantée devant un écran gigantesque qui projetait ses conférences - nota. sur l'Happy design - j'avais trouvé soudain un tel réconfort que l'envie « après coup » m'est spontanément venue de lui envoyer mes microsillons, simplement pour lui témoigner du bonheur et de l'encouragement que représente pour moi son heureuse posture de designer…
    Et il m'a répondu !

    Vous savez quoi ?

    (I AM HAPPY !)

    publié dans : auteur - graphisme - correspondance - coulisses
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  • commentaire de : nath - le 10 février 2012

    chapeau bas..
    Une réponse du grand Sagmeister (libre et fou !!! comme les "vrais" créateurs?? !...) quelle heureuse surprise pour 2012 : félicitations.. !!!!
    ( 2012/ good news , aurait-dit Kathleen.. )...savais-tu que S.Sagmeister avait refusé de promouvoir Obama pour sa campagne présidentielle, sous prétexte que ses fans,
    ( ses "followers..? !) étaient déjà pro-Obama ?..logique,en plus..
    .. so nice, so impressive !!Pascale : trop génial(e) !!

    a+++ nath