éditions du temps qui passe cybercarnet [blog] de Pascale Evrard
  • Concert à la belle étoile

    Concert à la belle étoile

    …Alors que j'étais au festival du mot… j'ai reçu un appel d'Adeline de l'équipe des Rencontres, ils étaient partant pour cette idée.

    Cette fois le vertige devenait bien réel.
    Bien que tout de même affolante, cette perspective est devenue le soleil de mon été.



    J'emportais dans chaque endroit, la guitare, les notes pour les nouvelles chansons à venir.


    Rien n'est plus stimulant qu'une échéance.


    Mon appartement s'est transformé en studio de répétition.
    Nicolas Taffin et Olivier Nineuil, des Rencontres, sont venus un samedi pour faire le point sur le concert du mois d'août. Je leur ai chanté deux chansons, histoire, un peu, de me mettre en conditions.


    J'étais venue aux Rencontres en 2009, donnant alors une conf'errance "INDICES [d'exposition]" lors d'une semaine consacrée au "secret". [Secrets, les énigmes de l’écriture et de l’image].
    Je revenais en 2013… pour chanter.


    C'était bien vrai !… À l'entrée du village sur l'affichage municipal encadré de verdure… il y avait une affiche.
    (Le dessin de Jeanne Julienne est de Benoît Debecker)


    Puis rue de l'Église (priez pour moi).

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    L'amphithéâtre — qui porte le joli nom chantant de Marius*** — était majestueux. Le temps de la balance était presque encore insouciant.
    Benoît était à mes côtés.


    *** Constellation heureuse de prénoms ; Marius, était le prénom du père de mon père, Jeanne et Julienne étant les prénoms de mes grands-mères… il ne manquait qu'Émile, grand-père… et père…


    La scène avait un corps de guitare, ses courbes étaient douces…
    déjà, le muret de pierre devenait impressionnant, et il faisait encore jour !


    Ce fût l'occasion d'une belle rencontre avec Migou qui s'est occupé d'installer le matériel dans l'amphithéâtre.
    La balance fût très sympathique, je n'avais à ce jour jamais eu pareilles conditions de concert, pareil environnement ! Benoît y allait de ses conseils, de son oreille, heureux de cette sono inhabituelle. (moi aussi !)


    L'heure approchait progressivement, je restais seule dans la loge.


    J'avais photographié l'étiquette de cette courroie de guitare (aux motifs de roses) acquise pour l'occasion, allez savoir pourquoi… ?
    Je commençais à le deviner… très concrètement…


    …dans la loge, parée à me diriger vers la scène.
    Je n'en menais pas large, et je me demande encore aujourd'hui comment j'ai pu faire une pareille requête, et tenir ainsi toute une heure avec mes chansons, ma guitare… et le cœur qui cogne fort à l'intérieur. J'avais bien une petite habitude des premières parties, mais… j'étais proche du public et je pouvais presque le toucher.


    Là, je me retrouvais face à l'obscurité, toute petite dans la fosse, le public était lointain. Je flottais dans le nuit, mes doigts tremblaient et se posaient "miraculeusement" là où il fallait, les chansons s'enchaînaient…


    Le public était silencieux…


    … À l'écoute ?
    Bien que cette nuit là le ciel manqua de constellation, j'ai senti circuler l'onde d'un frémissement lorsque j'ai chanté Stella.
    If, if if… clin d'œil in situ, "les lursiens et lursiennes d'adoption" se sont retrouvés dans cette chanson spécialement écrite pour les "Rencontres de Lure" :


    Prémonitoire un peu, non ?
    Si loin… Si prés (?)… (Ah, les mots !)

    Hypothétique plongée pour un vertige bien réel ? ça oui alors !…
    Super héroïne en p'tite cap… Pensais-je si bien dire ?

    (Un baptême du feu que je ne suis pas prête d'oublier).

    ...........

    Merci à Michel Balmont (les 2 photos noir et blanc) et à Nicolas Taffin, le président des Rencontres (les photos du concert, le public… que j'ai ainsi vu !) pour leur regard.

    publié dans : chanson
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